La naissance du prophète : 2ème partie

Publié le par safiya

3.       La Mecque :


N’imaginez surtout pas que la Mecque était un bout de désert perdu au milieu de nulle part et isolée du reste du monde ! La Mecque était un centre commercial mondial, tout le commerce de la Terre passait par là. Vous rappelez-vous les voyages de l’hiver et de l’été ? En connaissez-vous le sens ? Les marchandises arrivaient de la Chine, allaient vers le Yémen, elles traversaient la péninsule arabe par le biais des commerçants Quraychites, ensuite elles cheminaient vers la Mésopotamie. Cela signifie que c’est Qoraïche qui faisait le relais pour le commerce des Perses et des Byzantins, les deux plus grandes puissances dans le monde à ce moment-là. Les voyages d’hiver et d’été étaient donc d’une importance capitale pour eux. Qoraïche et surtout ses commerçants, obtenaient d’importants profits grâce à ces deux voyages.



En plus de cela, Qoraïche possédait l’avantage d’avoir la souveraineté religieuse, grâce à la présence de la Kaaba, là où a vécu Abraham. Le pèlerinage entraînait une saison culturelle avec des rentrées d’argent importantes et une économie très florissante. De plus, toutes les réunions culturelles et les rencontres d’informations avaient lieu à la Mecque. La Mecque était également le seul lieu sûr dans le monde. Ecoutez ce qu’en dit le Coran -ce qui peut être traduit comme : "Ne voient-ils pas que vraiment Nous avons fait un sanctuaire sûr [la Mecque], alors que tout autour d'eux on enlève les gens?... " (TSC, Al-Ankaboût (L'ARAIGNEE) : 67). N’oublions pas que la Mecque avait depuis toujours un rang très élevé. Allah, exalté soit-Il dit-ce qui peut être traduit par : «… afin que tu avertisses la Mère des cités (La Mecque)… » (TSC, Ach-Choûrâ (La Consultation) : 7). La Mecque avait en outre, son propre parlement, lieu où les chefs des tribus se rencontraient et prenaient les décisions collectives. Tout cela pour vous montrer le milieu dans lequel le Prophète (BP sur lui) a grandi.



Il y avait à la Mecque trois cent soixante idoles, qui ne représentent sûrement pas tous des dieux de Qoraïche. C’étaient, en fait, des divinités de toutes les tribus arabes. Qoraïche avait signé une sorte de pacte avec les tribus, selon lequel, ces dernières devaient assurer la protection des caravanes commerciales qui sillonnaient la péninsule arabe durant les voyages d’hiver et d’été. En échange, Qoraïche leur offrait le privilège d’avoir leur idole sur la Ka’ba.


Il était tout naturel que Qoraïche refuse le changement radical apporté par le Prophète, non pas par fidélité à ses idoles mais pour protéger ses intérêts. Il ne s’agissait donc nullement de religion, mais plutôt d’économie et c’est le diable qui a créé cet état de choses. Sachant que par nature, l’homme convergerait vers la vérité et délaisserait les idoles pour adorer Allah, il crée des conflits d’intérêt qui forcent l’homme à choisir entre la vérité et son intérêt personnel. Il mêle les intérêts à des faux principes et pousse à commettre des transgressions. Allah, exalté soit-Il dit-ce qui peut être traduit par : « Et ils dirent: «Si nous suivons avec toi la bonne voie, on nous arrachera de notre terre»… » (TSC, Al-Qassas (le récit) : 57). Cela veut dire qu’ils savaient bien qu’il s’agissait de la bonne voie. Et Il leur répond- ce qui peut être traduit par : « …Ne les avons-Nous pas établis dans une enceinte sacrée, sûre… » (TSC, Al-Qassas (le récit) : 57).



Faites attention, ne sacrifiez jamais la vérité pour votre profit personnel. Ne trichez pas aux examens, ne vous emparez pas de ce qui ne vous appartient pas sous prétexte que cela vous arrange. Hommes d’affaires, vous qui êtes riches, ne cachez jamais la vérité pour protéger votre fortune ! Tous les sacrifices du Prophète et de ses compagnons étaient pour un seul mot : la vérité. Les Perses et les Byzantins ont connu la ruine et la décadence car la vérité avait été perdue chez eux. Nous aussi, nous avons chuté pour la même raison. Si vous aimez le Prophète, n’oubliez jamais que le monde est basé sur la vérité. Et dites-vous bien qu’il n’y aura pas de renaissance dans notre Umma  sans vérité.


Les opportunités à saisir pour la mission prophétique :

Remarquez à quel point la situation était difficile à cette époque. Comment le Prophète (BP sur lui), allait-il se débrouiller ? En fait le Prophète allait tourner à son avantage trois éléments de la réalité de l’époque pour en faire des points forts qui le mèneront au succès. Le premier élément était le rassemblement des Arabes à la Mecque durant la saison du pèlerinage autour des idoles édifiées par Qoraïche. Le Prophète en a profité pour diffuser son message parmi les Arabes.



Il existe dans la science de la gestion une approche méthodique : répertorier toutes les opportunités qui se présentent et en tirer profit ; et c’est ce que notre Prophète a fait. Alors, vous tous, ministres, hommes d’affaire, inspirez-vous de notre Prophète. Au lieu de se dire que tout ce monde venait pour adorer des idoles et que, par conséquent, ils étaient déjà perdus, il a profité de leur rassemblement. N’oublions pas que son hégire (émigration) vers Médine est le fruit de sa rencontre quelques années auparavant avec les Ansar (les habitants originels de Médine qui l’ont accueilli) durant la saison du pèlerinage. Le Prophète n’a pas négligé non plus le fait que toutes les tribus arabes comprenaient parfaitement la langue de Qoraïche, fait très utile  qui lui a facilité la transmission du message. 


Le troisième point, très important, est que l’homme arabe a toujours été un homme libre. Un homme qui n’a jamais goûté à la servitude. Car l’assujettissement n’engendre jamais une renaissance.  L’homme arabe est un homme courageux et généreux, car il est libre. Le Prophète allait insister sur ce point : l’homme libre qui n’est pas asservi, peut faire une révolution, il peut être porteur de message. Mais celui qui n’a pas goûté à la liberté restera toujours incrédule, indécis, et jamais vaillant.



Si nous voulons réaliser une renaissance pour notre nation, apprenons la liberté et la fierté à nos enfants. Il faut qu’ils aient des personnalités fières et qu’ils soient sûrs d’eux-mêmes, sans quoi il n’y aura pas de soulèvement. Les Arabes à l’époque du Prophète (BP sur lui), n’avaient pas des personnalités velléitaires. C’est ainsi que nous avons eu des hommes comme Ammar, Bilal, Abou Bakr et Omar…


Tirons des leçons de l’histoire du Prophète, il ne s’agit pas de simples récits. Nous discutons de la clé de voûte de la nation. Je vais vous raconter une histoire où vous verrez comment le Prophète veillait à créer l’estime de soi chez les enfants : un jour, le Prophète était assis parmi une foule de notables de Qoraïche. Juste à sa droite, était assis un jeune garçon de dix ans probablement. Les gens avaient soif, et on leur a servi à boire. Le Prophète (BP sur lui), a pris la cruche d’eau pour les servir, sachant que la coutume veut qu’on commence par la droite. Il a alors demandé au petit garçon : « Me permets-tu de commencer par les plus âgés ? » Alors l’enfant qui était sans aucun doute élevé correctement, a dit : « Non, je ne laisse à personne ma part de toi. » Alors le Prophète a regardé les autres et leur a dit : « C’est son droit, je commence donc par lui ».


Voyez comment le Prophète éduque les enfants, quelle aurait été selon vous la réponse d’un de nos enfants qui n’ont pas une grande estime d’eux-mêmes?

Notre nouvelle génération doit compter des jeunes comme cet enfant, je vous prie d’enraciner la fierté chez vos enfants.


Un jour, Omar Ibn Al-Khattab passait par une ruelle à Médine où jouait un groupe d’enfants et tous les enfants se sont enfuis, vu la crainte que Omar suscitait chez les gens, sauf un (qui était Abd Allah Ibn Az-Zoubaïr) qui est resté sur place regardant Omar sans ciller. Omar lui a demandé pourquoi il ne s’enfuyait pas comme les autres, alors il a répondu : « Le passage n’est pas étroit pour que je te fasse de la place, et je n’ai rien fait de mal pour me sauver ». Omar l’a regardé et a dit : « Ce garçon aura un avenir prodigieux » et ce garçon est devenu le Calife des musulmans. Nous voulons une génération pareille. La troisième leçon d’aujourd’hui : maintenez la fierté et l’estime de soi, et surtout ne vous rabaissez jamais car il n’y a pas de renaissance sans fierté.


Nous en arrivons donc au terme des trois opportunités que le Prophète (BP sur lui), a saisies pour sa mission. Etes-vous à même de faire pareil que lui ? Vous les hommes d’affaire, les dirigeants, les politiciens, les ministres, les femmes au foyer, les jeunes. Savez-vous comment retrouver les opportunités et les transformer en points forts à votre avantage ? C’est ce qu’a fait notre bien-aimé le Prophète (BP sur lui).


Sa naissance et son nom :

Son prénom est Mohammad (BP sur lui). C’est son grand-père qui l’a appelé ainsi. Le jour de sa naissance, ce dernier offrit un festin aux notables de Qoraïche et leur répondit, quand ils s’étonnèrent devant le choix du prénom de Mohammad, prénom jamais rencontré auparavant à la Mecque: « Je veux qu’il soit loué sur terre par les gens de la terre, et qu’il soit loué dans le ciel par les gens du ciel ». Mohammad est le superlatif de 'loué'. C’est-à-dire qu’il sera tellement loué qu’il deviendra le plus louable de tous : Mohammad. Ses actions sont donc tellement majestueuses qu’il mérite d’être Mohammad. Mais il porte aussi le prénom ‘Ahmad’ qui signifie celui qui loue Allah le plus, personne n’a jamais loué Allah comme lui. Notez un détail très éloquent : son nom cité dans la bible est Ahmad, et non pas Mohammad. Signifiant qu’avant d’être loué grâce à ses faits, il doit louer Allah. Remarquez aussi que le Prophète (BP sur lui) est toujours lié aux louanges.

Il dit qu’il portera l’étendard de la louange le jour du jugement dernier. Allah lui a donné Sourate Al-Fatiha qui est aussi consacrée aux louanges d’Allah. Le jour du jugement dernier, il va louer Allah, exalté soit-Il, par des glorifications que personne n’avait jamais prononcées. Allah a décidé que dans sa religion, chaque action achevée devait finir par une louange (Dire Louange à Allah après avoir fini chaque travail, après avoir mangé ou voyagé). Allah lui a rassemblé tous les sens des louanges depuis son nom jusqu’à ses faits, car il est le dernier des messagers d’Allah, et Allah veut que tout action se termine par les louanges à Allah comme le dit ce verset -qui peut être traduit par : « …et l'on dira: «Louange à Allah, Seigneur de l'univers» » (TSC, Az-Zoumar (les groupes) : 75).


Il y a autre chose d’admirable dans son nom : Les louanges sont liées à la renaissance. En effet, celui qui veut réaliser une renaissance doit être de tempérament optimiste et non morose et renfrogné comme le sont certains des fidèles de nos jours. Mais ce n’est pas ainsi qu’est celui qui loue Allah et le remercie ; celui-là est calme, sûr et confiant.


Voyons maintenant son nom au complet. Je suis très déçu de voir des jeunes qui connaissent par cœur les noms de célébrités comme les stars de football et ne connaissent pas du tout le nom de leur prophète. Il s’appelle : Mohammad Ibn (fils de) Abd Allah, Ibn Abd El Mottalib, Ibn Hachem, Ibn Abd Manaf, Ibn Qossaï, Ibn Kilab, Ibn Morra, Ibn Kaâb, Ibn Loaï, Ibn Ghaleb, Ibn Fihr. Sachant que Fihr est le père de Qoraïche et un des fils d’Ismaïl, le fils d’Abraham.


Examinons la famille du Prophète. Qossaï, son arrière-grand-père est l’homme qui a uni Qoraïche. Notez qu’il s’agit d’une famille de meneurs. D’ailleurs c’est ce même Qossaï qui a instauré la maison d’assise (le petit parlement de Qoraïche). Vient ensuite Hachem qui a signé des traités de commerce avec les Perses. Et c’est également lui qui a établi les pactes avec les tribus arabes. C’est donc lui qui a fait la fortune de Qoraïche. Abd El Motalib, quant à lui, a creusé le puits de Zamzam. Voyez-vous l’influence et l’humanisme des aïeuls du Prophète ? Mais remarquez bien que cette famille n’a jamais été riche, elle a toujours été une famille modeste. Le Prophète a donc émergé d’une famille noble, marquée par l’esprit de gouvernement et de direction mais qui n’a jamais était riche.



C’est pour que notre Prophète ait une situation intermédiaire : entre les pauvres (dont il fait partie) et les riches (car il est noble comme eux). Observez donc, Allah, exalté soit-Il, a préparé pour le Prophète (BP sur lui), le monde, la péninsule arabe, la famille et le nom aussi. Il y avait une autre branche de la famille qui était riche, celle de Bani Oumaya, de laquelle est issu Abou Soufiane. On comprend donc pourquoi ils ont refusé le message du Prophète. Car même si les descendants de Oumaya étaient très riches ils n’étaient pas aimés. Alors que les descendants de Abd El Mottalib étaient plus humains, plus modestes et plus nobles. Nous en tirons une très bonne leçon : Vous qui êtes de descendance noble, mais qui êtes pauvres, n’abandonnez jamais vos principes. La classe moyenne dans le monde arabe est entrain de s’effondrer en ce moment. Je m’adresse à ceux dont le revenu est modeste, et qui viennent de grandes familles, ne vous laissez pas humilier parce que vous n’êtes pas riches, car le Prophète lui-même a été ainsi. Soyez en plutôt fiers. Et les riches, je leur dis ne soyez pas comme Bani Oumaya qui ont vécu pour ne s’occuper que de leur propre intérêt et n’ont jamais servi la société.

Abd El Mottalib, le grand-père du Prophète a une histoire impressionnante. C’est lui qui s’est dressé contre Abraha, qui était venu pour conquérir la Mecque et détruire la Ka’ba. En arrivant à la Mecque, Abraha a commencé par réquisitionner les biens des gens. Et parmi tous les notables de Qoraïche, seul Abd El Mottalib est allé le voir pour lui demander de lui rendre son troupeau de chameaux. Abraha a ri de sa demande croyant à l’origine qu’il venait le supplier d’épargner la Ka’ba. Alors Abd El Mottalib lui a répondu : « Les chameaux sont à moi, mais la maison (la Ka’ba) a un seigneur qui la protège ». Remarquez le courage et la bravoure de cet homme.

Méditons le verset où Allah, exalté soit-Il, dit -ce qui peut être traduit par : « Ainsi, Nous avons envoyé parmi vous un messager de chez vous… » (TSC, Al-Baqara (la vache) : 151). C’est-à-dire que le Prophète (BP sur lui) est de votre société et de votre milieu et que jusqu’à ce jour, chaque Arabe a une relation de sang ou de parenté avec lui : Son grand-père Kanana vient du Yémen ; son grand-père Abraham est de l’Iraq ; sa grand-mère Hagar vient d’Egypte ; lui-même est de la Mecque ; il a vécu à Médine ; les oncles (maternels) de son père sont de Médine ; son grand-père Hachem a été enseveli à Gaza; ses neveux ont vécu en Jordanie et au Maghreb ; Om Aïman, sa nourrice, est du Soudan ; Halima Es-Sa’dïa, son autre nourrice, est une bédouine du désert.


Il est né le matin du lundi le 12 Rabî El Awal, qui coïncide avec le 20 avril de l’année 570 de l’ère chrétienne, cinquante jours avant ‘Am Al-Fil (l’année dite de l’éléphant pour marquer l’incident avec l’éléphant de Abraha). Allah, exalté soit-Il, dit - ce qui peut être traduit par : « N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l’Eléphant? » (TSC, Al-Fîl (l’éléphant) : 1). C’était un miracle : Abraha et son armée se dirigeant vers la Ka’ba avec leur éléphant pour la détruire, et voilà que des oiseaux viennent virevolter autour de la Ka’ba, chacun portant un petit caillou noir pour le lancer sur un des soldats de l’armée de Abraha, leur infligeant un traumatisme épidermique qui les poussaient à quitter le champ de bataille avec la peau en feu. « N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l’Eléphant? ». « N’a-t-Il pas rendu leur ruse complètement vaine? et envoyé sur eux des oiseaux par volées qui leur lançaient des pierres d’argile ? Et Il les a rendus semblables à une paille mâchée » (TSC, Al-Fîl (l’éléphant) : 1 - 5).



Cet incident est survenu seulement cinquante jours avant la naissance de notre Prophète, et ce pour une bonne raison. Allah, exalté soit-Il, a voulu que Qoraïche, qui abusait des légendes sur les idoles, trouve une histoire vraie à raconter aux enfants de cette génération. Car les Quraychites ont vu un miracle, et ont donc raconté qu’Allah a protégé la Ka’ba et non l’un de leurs fétiches. Ainsi, les enfants de la génération à laquelle appartient le Prophète (BP sur lui), ont tous entendu cette histoire. Imaginez le Prophète lorsqu’il n’était qu’un enfant et que sa mère lui racontait l’incident. Imaginez-le avec ses yeux qui brillent à l’évocation du courage de son grand-père, et demandant à sa mère ce que peuvent alors être ces idoles, sans obtenir de réponses. Tous les savants s’accordent à dire que les vérités s’ancrent dans les esprits des enfants jusqu’à l’âge de six ans. Racontez donc à vos enfants les histoires de la vérité et des bonnes moeurs pour qu’ils s’en imprègnent.


Ainsi, Allah, exalté soit-Il, a choisi ce moment pour la naissance du Prophète (BP sur lui). C’est à cause de cela qu’une fois adulte, et qu’un jour (bien avant la prophétie) un homme lui demanda de jurer au nom des dieux de Qoraïche, il a répondu : « Je ne les adore pas pour jurer en leurs noms ! ». Voyez-vous comment Allah tout puissant prépare le monde entier pour l’avènement de la prophétie ? Une famille noble, un monde préparé, un nom significatif : Tout était prêt pour l’accueillir.


Il y a un autre point important dans l’incident de l’éléphant : les grands événements engendrent des hommes. Et moi je dis aux jeunes : c’est l’époque de l’apparition des grands, car nous passons en ce moment par de grands événements, depuis le 11 septembre jusqu’à ce jour. Le Prophète est né juste après l’incident de l’éléphant car c’était le moment de l’apparition des grands. Alors préparez-vous, les jeunes, c’est l’époque de l’apparition des grands. Pas des grands qui détruisent la terre ou qui tuent à droite et à gauche. Mais des grands qui apaisent la terre et y instaurent la paix. C’est cette renaissance que nous voulons.


Il reste à décrire sa naissance. En fait, il s’agit d’une naissance très ordinaire : une femme qui est tombée enceinte et qui a ensuite accouché. C’est-à-dire qu’il n’y a pas eu de miracles, pas comme pour les prophètes Jésus ou Moïse, paix sur eux, dont les naissances étaient marquées par des miracles. Car l’ère des miracles est révolue, c’est l’avènement de l’âge des sciences et de la stratégie. Ainsi le premier verset de la révélation dit : « Lis! » C’est-à-dire travaillez et planifiez, et n’attendez plus de miracles. Il n’y a plus de bâton de Moïse, mais le vrai miracle c’est vous. Des hommes et des femmes qui croient profondément en Allah et décident d’aménager la terre selon son désir, mais seulement grâce à leur travail sans l’aide d’aucun miracle. Parfois on trouve des gens qui racontent des aberrations du genre : l’année de la naissance du Prophète, toutes les femmes de la Mecque n’ont accouché que de garçons. Rappelons que parmi les enfants du Prophète lui-même il n’y a que les filles qui ont vécu, et qu’ en plus le Prophète a toujours œuvré pour rendre sa dignité à la femme. D’autres racontent que le jour de sa naissance, Mariam (Marie) et  Assia sont venues aider sa mère Amina pour l’accouchement… tout cela est complètement faux. Il n’y a pas eu de miracle, rien qu’une naissance naturelle, pour que l’on puisse dire : « En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre]… » (TSC, Al-Ahzâb (les coalisés) : 21).

Conclusion :

Résumons l’épisode de ce soir en quelques points :

  • « Et sachez que le Messager d'Allah est parmi vous… » (TSC, Al-Houjourât (les appartements) : 7).
  • La situation du monde avant le Prophète :
    • La chute des civilisations survient lorsque sont perdues la vérité et la justice,
    • La civilisation occidentale n’est pas intégralement refusée, nous voulons une cohabitation pas un affrontement,
    • Non au désespoir, oui à l’optimisme, travaillons ensemble,
    • La dignité des femmes rendue par le Prophète, 
    • Ne choisissez jamais votre profit personnel en dépit de la vérité,
    • Transformez les petites opportunités en des points forts,
  • La naissance du Prophète
    • Celui qui crée une révolution doit louer Allah,
    • Les familles nobles et modestes, soyez fières de vous, 
    • Les grands événements engendrent les grands hommes, 
    • L’âge des miracles est révolu.

Article publié par Amr Khaled, dans  "Sur les pas de notre bien-aimé"
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